C'est une belle journée
Ce matin, réveil vers 8h.
Je m'étire, me secoue pour sortir de la torpeur du rêve qui me tend encore les bras. Le cerveau se remet en mode marche. Semaine cafouilleuse entre mardi, mercredi, vendredi, samedi, dimanche (rien à voir avec les élections), je navigue à vue. En guise de coquille de noix, mes cernes. La mer, une vodka fraise. En mai, fais ce qu'il te plait. Je préférais de loin avril.
Il pleut. Il a plu toute la nuit apparemment. Le ciel est gris et n'augure rien de bon pour la journée à venir. Quelqu'un a mis ma bouteille de jus de mangue "bio commerce équitable sans sucres ajoutés" au frigo, je déteste ça. Je n'ai plus de céréales et pas envie d'aller faire les courses.
Sous la douche, la radio annonce "la nouvelle révélation de la scène rock" : les Plasticines. J'ai cru entendre "rock" moi. Bande de "looseuses" elles-même. J'enverrais bien un jet d'eau (position massage tonique) en direction du poste pour qu'il crâme et se taise, mais ce n'est pas le mien.
France Info tente, à travers le bruit du sèche-cheveux, de me dire que le FN contre l'OM est de 66% pour Faudel seins de glace et la pluie des gagnants à Monaco. Je rassemble les bribes de mots éparses pour reconstituer les puzzles : Il va pleuvoir. Marseille a gagné contre Monaco. 66% des voix du FN ont été reportées à l'UMP. On entre dans la période dite des "saints de glace". Euh, pour Faudel, quelqu'un saurait ? Il a peut-être fait un duo avec les filles de plastoc? ;-)
La voix métallique du répondeur m'annonce que A. a appellé. J'ai filtré l'appel. Une femme inconnue - qui parle en mon nom pourtant - me demande si je veux taper 2 pour rappeller, pour quoi faire ? 3 pour réécouter, suis déjà d'humeur massacrante, merci. Ou 5 pour revenir au menu. Je n'ai faim ni de dialogue ni d'autre chose et puis je n'ai plus de céréales.
Ma boîte aux lettres ne contient que les pubs qui arrivent traditionnellement le mardi, mais demain c'est férié.
Je rassemble mes affaires pour aller bosser, le bus ne va pas tarder. J'ai trop de monnaie, les pièces de 2 centimes s'entassent, mais je n'ai pas de pièce de 1 pour faire l'appoint. Je donne un 2, je récolte un 1, qui va rejoindre le tas de ferraille. Penser à prendre un truc à gratter pour solder le tout, tant qu'à faire.
Après-midi sans nuages, l'humeur grincheuse du matin s'est dissipée avec les brumes des pluies. N'empêche.
Comme dirait une héroïne romantique célèbre et gnangnante (pas Paris Hilton lecteur, elle va en tôle, c'est nettement moins romantique)(et le romantisme c'est chiant, qu'on se le dise, pas la peine de sortir les violons, Rostropovitch est mort), demain est un autre jour. Et férié qui plus est, donc positif, plein de trucs prévus entre amis.
J'aime bien le lundi d'habitude. Pas celui-là apparemment. Cela sous-entend une bonne semaine puisque lundi dernier tout allait bien et la semaine a démenti le climat du lundi, donc si on théorise le truc : lundi matin de bonne humeur = semaine cauchemardesque. Donc lundi de mauvaise humeur = semaine normale ??