Et un pain, un !
Avis de tempête sur la Lorraine ce matin (et cette nuit idem, pourvu que pas demain...) et devinez qui était dehors ? Voilà !
Ce matin, 8h vents hyper violents, en plus les éboueurs ne sont pas encore passés et les routes sont donc devenues un parcours d'obstacles, et sachant que les obstacles ne préviennent pas quand ils vont s'envoler... Suis à plat, mais bon qu'est ce qu'on ferait pas pour ses amis hein!
Alors rendez-vous avec Gren sous une pluie battante, le parapluie ayant décidé de démissionner juste au plus fort de l'averse. Place du marché désertée par les marchands et le chaland, on est les seules à braver l'hostilité de la bise pas hivernale mais diaboliquement humide. On se tape un fou rire bête et on en oublie d'aller à la boulangerie habituelle.
Vu que mon réveil électrique n'a pas sonné à cause de la coupure de courant, juste une douche, pas eu le temps de déjeuner ; et puis on ne va pas arriver les mains vides au 'p'tit-dej-QG de campagne' chez Super T quand même ! (suis forte pour trouver des prétextes aux envies de croissant pâte d'amandes hein ;-p)
Chemin faisant, on passe devant le lycée, pile en face il y a un dépot de pain, si nos souvenirs sont bons les croissants étaient extras. Le patron n'est plus le même depuis longtemps, pas grave. On rentre, plutôt de bonne humeur. Déjà, limite un bonjour. Bon, je ne suis pas du matin non plus, on a un temps de merde, on passe. Gren commande, on paie ; le boulanger emballe les 'calorifiques' (c'est pas le mot juste mais plus joli que 'caloriques', ça réchauffe, donc je m'octroie le droit ;-p) croissants dans un sac en papier. Je vous rappelle, au cas où vous ne le sauriez pas je vous le dis, on est à pied. Je lui demande donc, gentiment, toute sourire :
Stella : vous pouvez nous les mettre dans un sachet plastique?
Boulanger, voix très hostile limite aggressive : Pourquoi ?
Stella : Ben il pleut dehors, le papier c'est pas super résistant....
Boulanger (coupe la parole) voix encore plus méchante et visage fermé : Ah mais j'en n'ai rien à foutre moi !
Consternation dans la boutique. Une fraction de seconde. Je regarde Gren, qui ne me regarde pas (Gren, c'est la voix de ma conscience, elle sait quand ça va péter...). Un ange passe (assez rapidement, il a eu peur de se retrouver en zone de conflit). Fin de la seconde. Alors qu'on va l'incendier ou lui faire goûter son pain, il ajoute : "bah, j'plaisanteuh."
Non. Tu rigolais pas. Quand quelqu'un plaisante, ça se sent soit dans la voix, soit dans le regard. Tu as de la chance qu'on était euphoriques ce matin parce qu'on était à deux doigts de....Heureusement pour toi on a déjà payé. On s'en va sans gueuler (avec notre sachet) on te précise juste que tu as une étrange notion de l'humour à deux balles dès 8h du mat'.
Fin de la matinée, Super T parti au boulot, on remonte (à pied) jusque chez Gren (pluie+ bourrasque toujours). Sa soeur nous dit que le boulanger est "suuuuper sympa". C'est nos têtes qui ne lui revenaient pas apparemment !
Moralité : boulanger, tu as eu de la chance ; sache que tu n'es pas prêt de gagner de la clientèle avec nous....Même si tes croissants étaient extras et pas gras.
Prochaine fois, pour te faire les pieds (mouillés les pieds !) on va à la concurrence : ils ont le monopole dans la vallée, question goût c'est amplement mérité, mais alors question accueil du client je crois bien aussi ;-p
ps : j'sais pas si vous avez vu la pub "sncf-région Lorraine, on va lui demander la lune" = bah ouais, c'est pas nouveau, demander que les trains arrivent à l'heure, on sait que c'est aussi facile que de décrocher la lune ! ;-
Une étoile qui a sûrement chopé la bronchite (temps idéal pour les docs, le mien va enfin me voir après de long mois .... ;-D